Intekendatum: 28.06.2010, 14 u. 30 Molen: Momalle (Remicourt, Liège), Moulin de Momalle - stenen bergmolen, romp ingericht als woonhuis Bouwheer & ontwerper: Beatrice Gérard, Debatty S.A.F.E - Com sprl, Liège Opdracht: Verbouwingswerken (nieuwe lokalen in de molenwal), archeologisch onderzoek, fundering, waterdicht maken, drainage, buitenschrijnwerk; o/cat. D24; 80 werkdagen; raming: €42.700 excl. btw Plaats aanbesteding: Service public de Wallonie, Département du Patrimoine - Direction de la restauration du Patrimoine, rue des Brigades d'Irlande 1, 5100 Jambes
Le classement du moulin Façade extérieure des ruïnes du moulin à vent au lieu-dit "Haut Vinâve" à Momalle, Monument, 02.02.1983 Ensemble formé par les ruïnes du moulin à vent au lieu-dit "Haut Vinâve" et leurs abords à Momalle, Site, 02.02.1983.
Michel Hubin, "Momalle: comme la Tour de Babel selon Brueghel l'Ancien", Le Soir, 07.09.1993. Le voyageur de l'autoroute Bruxelles-Liège l'aperçoit sur sa droite aussitôt après la sortie vers Crisnée: un fort doigt de pierre tendu vers le ciel, une tour solide comme un fort militaire en briques et pierres calcaires. C'est le moulin à vent de Momalle: six niveaux, un diamètre de 7,60 mètres à la base, de 5 mètres au sommet. Construit en 1852, - comme en témoigne le linteau d'une fenêtre ouest -, il a perdu ses ailes depuis longtemps: plus de vrombissement, plus de chuintements ni de grincements des meules de pierre, des axes de fer et des roues dentées. Même lorsque le vent hurle... Il y avait de la concurrence Un moulin à vent en Hesbaye liégeoise si loin des vents stables de la côte? Eh bien oui! Et ce n'était pas une rareté au siècle dernier, il y en avait même davantage au XIXe siècle que sous l'Ancien Régime où l'activité était bridée par le corporatisme. On raconte que le meunier du moulin à vent de Donceel - le dernier qui ait travaillé dans la région, vers 1940 - apercevait du haut de la calotte mobile de son moulin six concurrents. La vue porte loin sur le plateau hesbignon: par beau temps, du sommet du moulin de Momalle on aperçoit la basilique de Tongres... et le moulin de Donceel! Aujourd'hui coiffé d'un cône de verre et d'acier inoxydable, le moulin de Momalle est élevé sur une sorte de petite butte qui avait été percée de part en part dans l'axe Est-Ouest pour permettre sous le niveau 1 du moulin le passage des charrettes de livraison au meunier. L'accès aujourd'hui se fait par une sorte de tunnel creusé au sud du tumulus. Quand on arrive à Haut Vinâve, au pied de la construction, on est frappé par sa robustesse, capable de supporter les énormes efforts de la machinerie. Le mur à la base a une épaisseur de 105 centimètres, vous dira la jeune propriétaire. Ce sont deux architectes, Béatrice Gérard et Jean-Pierre Gavray, qui ont, il y a trois ans, convaincu une fermière du village de Momalle, Mme Manjean, de leur céder son moulin classé (comme le site). Abandonné, il menaçait ruine. Les nouveaux propriétaires ont chapeauté le moulin, reconstitué les cinq étages, ouvert dans la butte une grande véranda vers le soleil couchant mais respecté la rareté des ouvertures éclairant les étages... Les travaux d'aménagement intérieur ne sont pas achevés. Gaumaise d'origine, Béatrice Gérard s'est attachée aux gens de Momalle, à ce paysage plat, qui change de couleur au fil des saisons. Les orages, le vent très fort qui souffle souvent ici, les levers et les couchers de soleil, j'aime beaucoup, confie l'occupante qui a emménagé à Pâques de cette année-ci. Ce week-end, on pourra visiter le rez-de-chaussée de son moulin. Les propriétaires y ont installé salon, cuisine, buanderie, commodités. Ils exposeront pour l'occasion de cette journée des explications sur le fonctionnement de ce type de moulin dit «hollandais», notamment celui de la calotte mobile qui le coiffait; on verra aussi des clichés pris durant les gros travaux de restauration. Mais il ne semble exister aucune photo du moulin avec ses ailes... Rue Haut Vinâve, 4350 Momalle. Accessible le samedi et le dimanche entre 14 heures et 18 heures. Entrée: 50 F. Visites guidées. Exposition sur la meunerie ancienne.
Frédérique Siccard, "Remicourt Un bijou du patrimoine local en brasserie-restaurant ? Moulin à vendre", Le Soir, 12.01.2002. Classé depuis 1983 , réaménagé dans les années nonante, le moulin de Momalle est à vendre. Mais les actuels propriétaires imposent leurs conditions: l'ouvrir au public. Le meunier a déserté son antre depuis bien longtemps, et la dernière fois que le vent l'a fait tourner doit être un souvenir nébuleux dans la mémoire de ses vieilles briques et de sa vénérable carcasse. C'est debout, pourtant, campé sur sa butte comme un fort doigt immobile tendu vers le ciel, que le moulin à vent de Momalle fêtera cette année son 150e anniversaire. Sans tambour ni trompette et, peut-être, sans son actuelle propriétaire, l'architecte Béatrice Gérard. Sentinelle du plateau hesbignon trop souvent assaillie par les pluies cinglantes et les vents furieux, classé depuis 1983 mais privé de ses ailes, le moulin menaçait doucement mais sûrement ruine quand, au début des années 1990, l'architecte et son mari, séduits, en sont tombés véritablement amoureux. Une fois la propriétaire convaincue de nous le vendre, le pari de la restauration était de maintenir au maximum le bâtiment dans son aspect initial, explique-t-elle. Les ailes n'existaient plus, soit. Mais il nous importait de maintenir les baies selon les quatre points cardinaux. A l'exception de la porte d'entrée, que nous avons percée dans la butte de 3,5 mètres qui l'entourait, nous nous sommes efforcés de lui laisser son âme. C'était, et c'est encore, le plus beau moulin de la région. Le plus haut aussi ! Coiffé d'une calotte de verre et d'acier inoxydable, bardé de cuivre, le moulin est effectivement devenu un petit bijou du patrimoine local... apprécié à sa juste valeur par les habitants de la région : Lors des premières Journées du patrimoine, nous avons reçu 500 visiteurs, curieux de voir ce que nous en faisions , confie encore Béatrice Gérard. Et les curieux ont été aussi nombreux, sans doute, quand un écriteau «A vendre» est apparu au bord du chemin. Mais davantage encore quand il a disparu. Nous sommes toujours décidés à vendre mais pas à n'importe qui, n'importe comment, clame la jeune femme. Après être devenu notre habitation, ce moulin doit retrouver son côté «public» d'origine : il doit vivre encore, pour tous les gens de la région ! C'est pourquoi nous songeons à le transformer en brasserie ou en restaurant. «C'était, et c'est encore, le plus beau moulin de la région. Le plus haut aussi !» L'idée est généreuse : Béatrice Gérard n'a-t-elle pas entamé -elle-même les démarches auprès de la Commission des monuments et sites, dans l'idée de vendre en même temps le bâtiment et le projet ? Et ne penche-t-elle pas davantage pour une brasserie que pour un restaurant, parce que la première serait accessible à toutes les bourses, tandis qu'un restaurant luxueux n'autorise que des visites ponctuelles ? Mais, au-delà du désir de perpétuer une oeuvre, de passer le témoin, de relancer la dynamique dans la direction que nous souhaitions , Béatrice Gérard avoue caresser le rêve de pouvoir y revenir de temps en temps : c'est moins lourd que de quitter le moulin et de lui faire des adieux à tout jamais !
Literatuur
Archives Archives de l'Etat à Liège, "Etablissements insalubres, dangereux ou incommodes", reg. 1, n° 1208 (28.J02.1850); reg. 10, n° 208(24.06.1896). P. Pieyns-Rigo, "Inventaire dea autorisations d'établissements insalubres et dangereux établis dans la province de Liège (1815-1908). Tome 1", Bruxelles, Archives Générales du Royaume, 1985, p. 71, 319.
Ouvrages "Merveilleux témoins du temps jadis... Moulins à vent. Moulins à eau en Hesbaye-Meuse-Condroz", ed. Hesbaye-Meuse-Condroz Tourisme, s.l.n.d., s.p. Philippe Vander Maelen, "Dictionnaire géographique de la province de Liège", Bruxelles, 1831. Henri Del Vaux de Fouron, "Dictionnaire géographique de la Province de Liège", Liège, Jeunehomme, 1841. Charles Meerts, "Dictionnaire géographique et statistique du royaume de Belgique", Bruxelles, Vanderborght, 1845. Hervé Hasquin e.a., "Commnunes de Belgique: dictionnaire d'histoire et de géographie administrative. Wallonie", 2 vol., Bruxelles, La Renaissance du livre, 1980-1983. Herman Holemans, "Enquète auprès des communes de la Province de Liège", 1984. Lucien Simon, "Moulins de chez nous", Dison, Fondation Adolphe Hardy, 1992, p. 96, 97. John Verpaalen, "De kettingkruier van Momalle", De Belgische Molenaar - Levende Molens, december 1986. Info Bernadette Callewaert, 15.07.2009
Persberichten Frédérique Siccard, "Remicourt Un bijou du patrimoine local en brasserie-restaurant ? Moulin à vendre", Le Soir, 12.01.2002. Michel Hubin, "Momalle: comme la Tour de Babel selon Brueghel l'Ancien", Le Soir, 07.09.1993.
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